Cette start-up de Saint-Brieuc part à la conquête des océans. Le jeune entreprise veut tracer les conteneurs tombés en mer pour éviter les collisions et limiter la pollution.

Des millions de conteneurs transitent en simultanée à travers les océans. À l’intérieur, toutes sortes de marchandises, des produits de grande consommation aux produits de luxe. Un seul porte-conteneurs peut embarquer plus de 15 000 conteneurs pour ces traversées au long cours.

« Le transport maritime est le plus utilisé aujourd’hui, c’est le moins cher, explique Thibaut Morin, co-créateur de la start-up Seatrackbox. Cela représente 90 % du transport de marchandises aujourd’hui. » Mais chaque année, environ 15 000 conteneurs tombent à l’eau. Ils deviennent des OFNI (Objets flottants non identifiés), difficilement détectables sur les radars de navigation, et potentiellement dangereux.

Lorsque l’un d’eux se retrouve à l’eau, « soit il coule tout de suite. Soit il reste en flottaison pendant 3 ou 4 mois », continue Thibaut Morin. Ils deviennent alors dangereux pour les pêcheurs et les navires. La grande difficulté est de les sortir de l’eau. Et forcément, comme aucun système ne permet de les détecter précisément, c’est long et cher.

Des boîtiers sur les conteneurs

Un conteneur en flottaison repéré ? « Il faut que la sécurité maritime soit informée. Ensuite, on envoie un avion. Il va pouvoir le détecter. On envoie un bateau, ou un hélico, pour le harponner avec une balise qui définit sa position », détaille Thibaut Morin. Enfin, « Un bateau est envoyé pour le remorquer ou le tracter vers le port le plus proche. Le coût de l’opération est estimé à 200 000 €. » Avec sa technologie, Seatrackbox ambitionne de révolutionner ce système. « L’idée est d’équiper un maximum de conteneurs avec un boîtier », explique Christophe Thomas, cocréateur de la start-up. Lorsque l’une de ces grosses boîtes tombera à l’eau, grâce à un signal satellitaire, « on va recevoir l’information et la relayer en disant de faire attention à telle position. » Les propriétaires des marchandises et les assureurs seront alertés, ainsi que la sécurité maritime. Un sauvetage plus rapide, et un plus pour les assureurs. « Le contenu perdu est important pour les assureurs », poursuit Christophe Thomas. « Ils seront informés directement, comme les loueurs de conteneurs, ajoute Thibaut Morin. Tout le monde a intérêt à ce que l’information soit diffusée. Les premières années, on veut équiper les porte-conteneurs chargés d’équipements sensibles et à forte valeur ajoutée ».

Article du Ouest-France du 28/02 : lire l’article