Saint-Alban

Initiative. Seatrackbox, 5 papas pleins d’avenir

Un boîtier de géolocalisation des containers tombés en mer. C’est ce système assez pointu que défend actuellement Seatrackbox, une toute nouvelle entreprise qui se monte à Saint-Alban. Un concept qui est né devant le portail de l’école Saint-Guillaume.

« SeatrackBox est la solution pour assurer la sécurité maritime de tous les navires et participer à la lutte contre la pollution de nos océans ». C’est le leitmotiv de l’équipe de cette start-up en plein lancement : cinq bonshommes amoureux la mer et attirés par les nouveaux challenges. Ce qu’ils ont en commun aussi, ce sont leurs enfants, tous scolarisés à l’école Saint-Guillaume.

Concept inédit

À la sortie de l’école, on ne discute pas seulement de kermesse ou éducation. Il arrive, quand la cloche sonne, devant le portail, en attendant que les enfants déboulent cartable au dos, que des conversations soient fructueuses. Et même, qu’une idée de génie germe.

C’est ce qui est arrivé aux papas de Seatrackbox, la toute nouvelle entreprise albanaise qui est en train de se lancer. Christophe, la tête pensante de la bande, père de Bertille et Gabriel, a eu le déclic en lisant la presse. Formé dans l’industrie nautique, « j’ai vu un article de plus sur des containers tombés en mer, un vrai problème dans le milieu. Je me suis dit qu’il y avait quelque chose à faire sur ce thème ».

Après s’être documenté sur le sujet, il imagine la conception d’un boîtier capable de repérer les containers perdus en mer, n’importe où sur le globe. « Il existe déjà un système, mais il ne fonctionne que sur terre ou très proche des côtes ».

Devant le portail

À la sortie de l’école, il y a quelques mois, il en parle à Thibaut, le papa d’Antoine, Léa et Lily. « On se connaissait, c’est un gars qui a du bagou, qui connaît beaucoup de monde, l’associé idéal pour initier le projet si jamais on se lançait ». Et Thibaut, après avoir pris ses renseignements, marche dans la combine.

« 10 000 containers tombent à l’eau chaque année, dont 2500 près des grandes routes commerciales avec tous les risques de collision que cela comporte. Pour les autorités, c’est un vrai problème en terme de sécurité maritime mais aussi de pollution des océans. Un problème qu’il cherche à résoudre depuis des années, sans succès ». Donc un marché intéressant à exploiter.

Avec l’aide d’Alain, le papa de Jeanne, spécialisé dans le domaine financier et juridique, et le soutien de Patrick, papa de Tom, qui fait du marketing, ils mettent leur projet en place.

Coup d’accélérateur

Début 2017, tout s’accélère avec l’arrivée de Johann dans l’équipe. Océanographe de formation, Seatrackbox fait appel à lui car il est consultant pour des projets innovants liés au milieu marin. « J’ai tout le bagage technique nécessaire et surtout un carnet d’adresses intéressant pour le projet ».

Plusieurs partenaires se manifestent alors, intéressés pour participer financièrement au projet. Les gars mettent les bouchées doubles pour monter leur site internet et surtout, inscrire leur projet sur une plateforme de crowdfounding : un site web qui présente des projets de start-up auxquels chacun peut apporter son soutien financier, aussi minime soit-il.

Financement participatif

Seatrackbox présente ainsi son concept dans le détail sur le site wedogood.co, depuis le début du mois de mai. L’entreprise albanaise a besoin d’un maximum de vote pour lancer sa campagne de financement et ainsi récolter des fonds pour concrétiser son projet. « Pour l’instant, on peut juste voter, sans rien investir. C’est déjà très important, précise Thibaut Mais en échange de votre investissement, vous recevez tous les trimestres 1 % du chiffre d’affaires de Seatrackbox pendant 5 ans ». Alors ? Vous marchez dans l’aventure ?

Helen Hérault

Rens. www. Seatrackbox.com, pour participer à la campagne de vote et de financement https ://www.wedogood.co/seatrackbox